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Au cours des derniers mois, Dunsky a présenté les quatre webinaires de sa série Les 20 prochaines années (The Next 20).  Cette série met en lumière les avancées en matière de technologies, de politiques publiques et de dynamiques de marché qui, selon nous, auront dans les deux prochaines décennies le plus grand impact sur la transition énergétique.

Nous avons eu le plaisir d’accueillir dans ces webinaires des représentants et représentantes de plusieurs de nos organisations clientes, parmi lesquelles BC Hydro, la Ville de Vancouver, Metro Vancouver, Hydro-Québec et Énergir. Nous leur sommes reconnaissants d’avoir partagé leur point de vue sur la façon dont leur organisation fait progresser la transition énergétique et sur les initiatives qui ont été rendues possibles grâce à la collaboration étroite entre Dunsky et leurs équipes.

Vous trouverez ci-dessous un résumé de chaque webinaire, accompagné des liens vers les enregistrements vidéo et les présentations PowerPoint (PPT).

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Les 20 prochaines années (The Next 20) dans le secteur de la mobilité

Jeff Turner et Lindsay Wigington, coresponsables de la pratique Mobilité chez Dunsky, ont pris la parole durant ce webinaire. Ils ont partagé leurs réflexions sur l’évolution attendue du secteur de la mobilité propre et sur les adaptations qui seront nécessaires face aux nouvelles technologies, aux changements de politiques publiques et aux objectifs de durabilité. Voici un aperçu des principaux sujets qu’ils ont abordés :

Les tendances prévues en matière de croissance du marché des véhicules électriques (VÉ)

Des politiques publiques favorables ont fortement contribué à l’adoption des VÉ au cours des dernières années. Bien que la volatilité politique et économique actuelle puisse en influencer le rythme et la trajectoire, les tendances à long terme demeurent prometteuses. Les segments de véhicules dont l’électrification est difficile à réaliser se font de plus en plus rares, tandis que les progrès technologiques vont continuer de soutenir l’adoption des VÉ.

L’impact des VÉ sur le réseau

L’adoption croissante des VÉ exerce bel et bien une pression sur le réseau, mais plusieurs facteurs jouent en faveur des distributeurs d’énergie. Le renouvellement progressif des parcs de véhicules, la flexibilité des charges liées aux VÉ ainsi que les efforts déployés pour réduire la dépendance à l’automobile laissent aux distributeurs un certain délai pour mettre en œuvre les améliorations nécessaires au réseau. À court terme, il sera important d’axer la prévision de la demande au niveau du réseau de distribution afin d’aider les distributeurs d’énergie à mieux cibler leurs priorités d’investissement.

La gestion de la recharge des VÉ prend de plus en plus d’ampleur auprès des distributeurs d’énergie, et il devient essentiel de concilier les bénéfices pour le réseau avec ceux pour les utilisateurs finaux. Cet alignement est fondamental pour permettre le déploiement à grande échelle de la recharge bidirectionnelle, en soutien aux besoins du réseau. Par ailleurs, les distributeurs d’énergie devront collaborer de façon proactive avec les propriétaires de parcs de véhicules commerciaux pour anticiper les besoins en matière de recharge et simplifier les processus de mise à niveau des connexions électriques nécessaires à la recharge des VÉ. Cela permettra d’éviter les hausses importantes et soudaines de la charge électrique sur le réseau et de prévenir la formation de goulets d’étranglement pour les propriétaires de parcs de véhicules souhaitant accélérer leur transition vers l’électrification.

La planification de l’infrastructure de recharge

Au cours des 20 prochaines années, le déploiement d’un réseau de recharge publique robuste dans les zones urbaines en voie de densification en Amérique du Nord représentera un défi de taille. L’adaptation des politiques publiques et des réglementations favorisant l’accès à la recharge dans les immeubles multilogements devrait constituer une priorité, puisqu’elle permettrait de réduire la dépendance à la recharge publique. De plus, si les villes jouent un rôle de premier plan dans le déploiement de l’infrastructure de recharge publique, une participation significative du secteur privé sera également essentielle. Pour y parvenir, il faudra mettre en place des mécanismes de soutien visant à atténuer les risques liés aux investissements.

Enfin, nous avons échangé sur la recharge publique avec des représentantes de trois de nos organisations clientes, à savoir BC Hydro, la Ville de Vancouver et Metro Vancouver. La Colombie-Britannique se positionne comme un chef de file en matière d’adoption des VÉ, notamment grâce à sa politique gouvernementale favorable et à des investissements soutenus de la part de BC Hydro.

La collaboration étroite entre BC Hydro et l’ensemble des ordres de gouvernement de la province, y compris les Premières Nations, a permis de mettre en place l’un des réseaux de recharge les plus solides au pays. Cette approche concertée a contribué à faire de la Colombie-Britannique l’une des collectivités publiques nord-américaines affichant les plus hauts taux d’adoption des VÉ.

Visionner le webinaire The Next 20 in Mobility (avec sous-titres en français)

Voir la présentation PPT (en anglais seulement)


Les 20 prochaines années (The Next 20) dans le secteur du bâtiment

En Amérique du Nord, les bâtiments sont responsables d’environ le quart de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre (GES). Au Canada, plus de 90 % des émissions du secteur proviennent du chauffage des espaces et de l’eau.

Lors de notre webinaire sur le secteur du bâtiment, nous avons exploré la planification de la décarbonation du chauffage à la fois comme cadre analytique permettant d’évaluer les différentes trajectoires de décarbonation, et comme cadre stratégique pour orienter les politiques visant à mettre ces trajectoires en œuvre. Plus précisément, nous avons abordé les éléments ci-dessous :

La planification de la décarbonation du chauffage

La planification de la décarbonation du chauffage offre une feuille de route complète et structurée pour réduire les émissions des bâtiments. Elle permet d’adapter les trajectoires de décarbonation aux particularités de chaque région, évitant ainsi les approches rigides de type « tout ou rien ».

Pour être efficace, la planification de la décarbonation du chauffage doit être à la fois exhaustive et détaillée. Elle doit notamment :

  • prendre en compte l’ensemble des segments du parc immobilier — résidentiel, commercial et institutionnel — et inclure les bâtiments chauffés aux combustibles fossiles et ceux chauffés à l’électricité, ce qui permet d’atténuer les impacts liés à la demande de pointe lors de la transition énergétique des bâtiments encore alimentés par des énergies fossiles.
  • intégrer l’ensemble des technologies et configurations de chauffage, dont les thermopompes aérothermiques et géothermiques, la biénergie, les outils de gestion de la demande de puissance (GDP) ainsi que les solutions de chauffage électrique d’appoint. Modéliser avec précision la performance des thermopompes et l’impact de la pointe est essentiel, surtout dans un contexte où la demande de pointe hivernale est en croissance.
  • intégrer les principaux facteurs d’adoption. Les études montrent que la climatisation est un moteur important de l’adoption des thermopompes, un facteur clé à considérer dans les projections.

Par ailleurs, le processus de planification doit tenir compte des perspectives des différentes parties prenantes, et prendre en compte le fait que les acteurs concernés agissent souvent dans leur propre intérêt plutôt que dans l’intérêt du système énergétique ou de la société.

Les leviers des politiques publiques et du marché

Une fois les constats établis sur la situation actuelle et les objectifs à atteindre, la planification de la décarbonation du chauffage donne une vision d’ensemble des actions nécessaires pour concrétiser les trajectoires de décarbonation. Bien que les stratégies puissent varier d’une collectivité publique à l’autre, les approches qui donnent les meilleurs résultats s’appuient souvent sur des principes communs. Un véritable changement de paradigme s’impose : il faut passer d’une approche de type « inciter et espérer », qui repose sur des programmes volontaires aux résultats souvent modestes et progressifs, à un modèle « imposer et accompagner », qui accélère la transformation en fixant des exigences claires et en offrant les ressources nécessaires pour en assurer le respect.

Bien que les principales collectivités publiques aient adapté leur approche en fonction des réalités locales, elles partagent des objectifs communs : établir des cibles claires, décarboner l’offre énergétique, encourager l’adoption de combustibles propres de substitution et veiller à ce que la transition demeure à la fois équitable et abordable.

Des perspectives concrètes

Des représentants de deux de nos organisations clientes — Hydro-Québec et Énergir — nous ont parlé d’une initiative collaborative qu’ils ont menée en matière de planification de la décarbonation du chauffage. Leur approche vise à faire progresser la transition énergétique tout en assurant l’accessibilité financière, grâce à la biénergie. Cette approche privilégie l’électrification là où elle est réalisable, tout en tenant compte des contraintes de capacité du réseau. Dunsky est fière d’avoir soutenu Hydro-Québec et Énergir dans cette initiative novatrice.

Hydro-Québec a mis l’accent sur la gestion axée sur la demande et sur ses investissements dans les programmes de thermopompes conçues pour les climats froids, afin d’en favoriser l’adoption à grande échelle.

De son côté, Énergir innove en intégrant le gaz naturel renouvelable à son réseau, avec l’ambition d’atteindre une cible de 100 % d’ici 2040.

Les deux distributeurs d’énergie ont souligné l’importance de fournir aux clients des orientations claires et des incitatifs pour faciliter la transition vers des technologies de chauffage décarbonées, en mettant de l’avant la collaboration, la flexibilité et les solutions sur mesure comme facteurs clés de réussite.

Visionner le webinaire The Next 20 in Buildings (avec sous-titres en français)

Voir la présentation PPT (en anglais seulement)


Les 20 prochaines années (The Next 20) dans le secteur de l’énergie

Notre webinaire sur le secteur de l’énergie s’est penché sur le réseau électrique et sur les moyens de répondre à un double défi : décarboner l’approvisionnement existant tout en augmentant la capacité du réseau pour soutenir l’électrification et la croissance de la demande, le tout de manière abordable et fiable. Nous avons également eu le plaisir d’accueillir Joël Thibert, vice-président, planification énergétique et stratégie chez Hydro-Québec, qui nous a partagé la vision et l’approche de l’organisation face aux enjeux complexes de la transition énergétique.

La présentation de notre équipe s’est articulée autour des éléments suivants :

Les tendances de la croissance de la charge

Au cours des deux prochaines décennies, la demande en électricité devrait croître de manière significative, alimentée par de multiples facteurs : l’électrification des transports, des bâtiments et de l’industrie; l’essor de l’intelligence artificielle et des centres de données; la croissance industrielle liée à la transition énergétique (notamment la fabrication de véhicules électriques et de batteries); ainsi que les dynamiques géopolitiques et les perturbations des chaînes d’approvisionnement, qui favorisent les tendances à la délocalisation intérieure et à l’économie d’affinité. Par ailleurs, l’utilisation croissante de carburants propres pourrait aussi accentuer la pression sur le réseau, dans la mesure où la source de production de ces carburants est l’électricité.

En plus d’influer sur la croissance de la demande, ces tendances donneront lieu à de nouvelles dynamiques au sein du réseau. Nous commencerons à observer des changements dans les saisons de pointe, comme une transition de la période estivale vers la pointe hivernale. Des changements sont également à prévoir dans la fenêtre de pointe et dans le profil de la demande d’électricité, notamment le passage d’une pointe unique à une pointe double. La répartition de ces répercussions à l’échelle du réseau ne sera pas homogène (dans les sous-stations et les lignes d’alimentation). En effet, celles‑ci seront plus importantes ou imminentes dans des zones particulières du réseau de distribution où l’adoption de certaines technologies pourrait être concentrée.

L’émergence de meilleures pratiques en matière de prévision de la demande permettra aux distributeurs de mieux se préparer pour faire face à ces défis. Des prévisions avec une granularité spatiale et temporelle appropriée, ainsi qu’une analyse holistique de tous les nouveaux secteurs de la croissance de la demande sont indispensables pour saisir pleinement les nouvelles dynamiques et bien comprendre où et comment les répercussions seront réparties parmi les actifs du réseau. Les prévisions doivent également tenir compte à la fois de la croissance de la demande avec et sans stratégies de gestion de la pointe. Bien qu’une part de la nouvelle demande provienne de ressources énergétiques distribuées (RED) ayant un fort potentiel de flexibilité, il est d’abord primordial de comprendre le profil de croissance de la demande sans tenir compte de ce potentiel de mitigation de la pointe, afin de mieux évaluer les bénéfices que peuvent générer ces RED et de les intégrer pleinement au processus de planification.

De nouvelles ressources

Répondre à la demande future en électricité nécessitera le recours à des ressources plus nombreuses et différentes de celles sur lesquelles nous nous sommes traditionnellement appuyés, ce qui entrainera son lot de défis.  Une grande partie de nos infrastructures est vieillissante et de nombreux actifs approchent la fin de leur durée de vie utile. Plus de 70 % des lignes de transport en Amérique du Nord ont plus de 25 ans et on prévoit le retrait de 115 GW de production au cours des dix prochaines années. Parallèlement, plus de 85 % de la nouvelle capacité de production d’électricité constituée de ressources variables est en attente de raccordement au réseau — des projets d’énergie renouvelable qui, bien qu’ils soient propres, soulèvent de nouvelles questions en matière de fiabilité et de flexibilité.

Nous pensons qu’il existe trois outils clés à notre portée pour relever ces défis : les ressources énergétiques distribuées (RED), les systèmes de stockage de longue durée et les carburants propres.

  • Ressources énergétiques distribuées (RED) : Les RED ont la réputation de présenter un défi pour l’exploitation du réseau. Toutefois, en les examinant sous l’angle des besoins du système, on les perçoit de plus en plus comme une solution indispensable qui est à la fois rentable, rapide à mettre en place et de taille appropriée. Partout en Amérique du Nord, les distributeurs commencent à en prendre conscience. En Ontario par exemple, Dunsky a aidé la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE) à examiner la façon dont les RED situées en avant ou en arrière du compteur pourraient aider à répondre à la demande au cours de la présente décennie. Selon notre analyse, elles pourraient réduire la demande en période de pointe de 5 à 15 %, selon le scénario. Cela illustre l’ampleur du potentiel des RED, pourvu qu’elles soient planifiées de manière proactive, accessibles par le biais des marchés et soutenues grâce à des investissements de modernisation.
  • Systèmes de stockage de longue durée : À mesure que les énergies renouvelables variables occupent une part croissante du mix énergétique, les systèmes de stockage de longue durée joueront un rôle crucial dans le maintien de la fiabilité du réseau. Ces technologies peuvent stocker de l’énergie pendant de longues périodes et améliorer la flexibilité[NB1]  du système, aidant ainsi à utiliser l’excès d’énergie produite dans des périodes de faible demande pendant les périodes de pointe. Elles confèrent aux planificateurs un avantage important par rapport aux risques d’approvisionnement, aux retards de déploiement et à l’incertitude des prévisions.
    Pourtant, les systèmes de stockage de longue durée demeurent sous-représentés dans bon nombre de plans énergétiques. Les modèles de planification excluent ou sous-estiment souvent leur contribution, et les structures de marché tendent à compenser de manière inadéquate la capacité de longue durée. De plus, il ne s’agit pas une technologie unique, mais d’un ensemble varié, ce qui rend l’évaluation plus complexe. Malgré tout, les systèmes de stockage de longue durée gagnent du terrain. Des collectivités publiques comme la Californie, l’Ontario et l’Australie commencent à les intégrer dans leur planification.
  • Carburants propres : Dans certaines conditions, l’énergie répartissable à partir de combustibles continuera de jouer un rôle dans le maintien de la fiabilité du réseau, surtout durant des événements météorologiques extrêmes ou des périodes où le système est sous pression. Les carburants propres, comme l’hydrogène à faible émission de carbone, le gaz naturel renouvelable et d’autres solutions de rechange, offrent une capacité ferme lorsque d’autres ressources sont limitées. Ils peuvent en outre aider à réduire indirectement la pression sur le réseau en rendant possible des solutions d’électrification innovantes dans des secteurs particuliers. Cependant, les avantages des carburants propres pour le système électrique doivent être mis en balance avec certaines limites importantes, comme la concurrence entre les secteurs pour leur approvisionnement, ou l’augmentation de la demande en électricité liée à leur production. Une structure claire et une planification réfléchie doivent orienter leur utilisation, en tenant compte de leur rôle, de leur potentiel et de leurs contraintes au sein du système énergétique dans son ensemble.

La planification de la modernisation

Les cadres de planification traditionnels n’ont pas été pas conçus pour le rythme et l’ampleur de la transformation actuelle. Nous observons une divergence de plus en plus grande entre la planification intégrée des ressources et les efforts de planification locale des distributeurs, qui orientent les investissements à plus court terme, et les études sur les trajectoires énergétiques et de décarbonation, qui servent à influencer les plans énergétiques à long terme et les politiques à l’échelle de l’économie. Même dans le cadre des efforts de planification, on observe souvent un manque d’harmonisation entre les plans à différents paliers du système (p. ex. le transport et la distribution) ou entre les carburants (p. ex. l’électricité et le gaz naturel).

Cette divergence s’explique par des incohérences dans la portée, des suppositions en matière de politiques publiques, et les échéanciers et les scénarios utilisés. La croissance moyenne de la demande en électricité prévue dans la planification intégrée des ressources des distributeurs est d’environ la moitié de celle estimée dans les études sur les trajectoires de décarbonation. L’incertitude grandit également quant à la combinaison optimale de ressources à déployer pour répondre à la demande croissante. La fiabilité des systèmes et les contraintes opérationnelles, qui sont habituellement peu pris en compte dans les études sur les trajectoires à long terme, sont aussi une source d’incertitude.

Afin de relever le défi de la transition énergétique, les approches et les processus de planification doivent évoluer pour faire face aux nouvelles réalités de la croissance de la demande, de la dépendance accrue à la production et au stockage des énergies renouvelables, et des tendances pointant vers des systèmes plus décentralisés.

La planification doit par conséquent être :

  • axée sur plusieurs carburants (il faut au minimum inclure le gaz et l’électricité, mais idéalement tous les carburants, et leurs interactions);
  • intégrée, en incluant tous les aspects de la planification : l’approvisionnement et la production, le transport et la distribution;
  • détaillée, en tenant compte de toutes les ressources autant du côté de l’approvisionnement que du côté de la demande;
  • rigoureuse, en se servant de scénarios et de l’analyse des risques pour tenir compte de l’incertitude et garantir que les décisions demeurent efficaces dans le cadre d’un éventail de résultats possibles;
  • résiliente, pour permettre un approvisionnement fiable en électricité et une reprise rapide à la suite d’événements extrêmes affectant les clients. 

Pour terminer, les structures politiques et commerciales doivent aller de pair afin que cette approche puisse être adoptée. Les décisions de planification reflèteront ainsi les besoins immédiats à l’échelle du système, mais aussi les objectifs de décarbonation à long terme.

Visionner le webinaire The Next 20 in Energy (avec sous-titres en français)

Voir la présentation PPT (en anglais seulement)


Les 20 prochaines années : le Québec maintiendra-t-il son leadership dans la transition énergétique?

Lors de ce webinaire consacré au Québec, notre président Philippe Dunsky a eu le plaisir d’échanger avec deux acteurs incontournables de la transition énergétique dans la province : Dave Rhéaume, vice-président exécutif – activités commerciales ainsi chef des relations clientèle chez Hydro-Québec, ainsi que Stéphanie Trudeau, vice-présidente exécutive – Québec chez Énergir. Hydro-Québec et Énergir sont respectivement les principaux distributeurs d’électricité et de gaz au Québec.

Le Québec se distingue des autres collectivités publiques en Amérique du Nord. En plus de disposer d’une abondante énergie hydroélectrique, elle bénéficie d’un large consensus social : tous les pans de la société s’entendent pour dire que la transition énergétique ne relève plus du « si », mais bien du « comment ». L’enjeu consiste désormais à la concrétiser de manière à maximiser les retombées économiques, environnementales et sociales pour le Québec.

Ensemble, les panélistes ont abordé un vaste éventail de sujets, notamment :

Les ambitions stratégiques d’Hydro-Québec et d’Énergir

M. Rhéaume a présenté le plan d’investissement d’Hydro-Québec, qui prévoit des investissements de 200 milliards de dollars d’ici 2035 afin d’ajouter 11 000 mégawatts (MW) à la capacité de production d’électricité de la société d’État. Il a également souligné la volonté de l’entreprise de jouer un rôle d’avant-plan dans la création de richesse collective et dans le renforcement de la compétitivité économique du Québec.

De son côté, Mme Trudeau a mis en lumière l’engagement d’Énergir envers la décarbonation, en exposant notamment les efforts déployés en matière d’efficacité énergétique — dont une collaboration avec Hydro-Québec visant la décarbonation du secteur du bâtiment — ainsi que les projets de développement du gaz naturel renouvelable et de la géothermie.

Tous deux ont identifié des domaines prioritaires nécessitant une attention particulière, comme la décarbonation industrielle. Ils ont souligné l’importance de mettre en place des conditions favorables pour que les clients industriels puissent réduire leur consommation d’énergie et décarboner leurs actifs avec succès.

Le contexte géopolitique et économique : une occasion à saisir pour le Québec?

Les panélistes ont reconnu l’incertitude qui règne actuellement sur le plan géopolitique et économique, notamment en lien avec les récents développements aux États-Unis concernant les politiques climatiques et l’imposition de barrières tarifaires. Ils ont également souligné le risque que cette conjoncture vienne freiner l’élan de certaines collectivités publiques ailleurs en Amérique du Nord.

Alors que certaines organisations pourraient être tentées de revoir leurs engagements en matière de transition énergétique, Hydro-Québec et Énergir ont réaffirmé leur intention de maintenir le cap. Elles ont souligné que la planification d’investissements à long terme et les échéanciers liés aux infrastructures énergétiques exigent une cohérence qui dépasse les cycles politiques. Par ailleurs, elles ont fait valoir que le ralentissement observé dans d’autres collectivités publiques, bien qu’il représente un risque sur le plan climatique, pourrait aussi représenter une occasion pour le Québec de renforcer son leadership dans le domaine de la transition énergétique et de bénéficier d’un meilleur accès à des produits essentiels aux infrastructures de la transition énergétique, mais dont la pénurie perdure depuis longtemps.

Naviguer dans l’environnement réglementaire : l’urgence d’agir

Les projets d’infrastructure au Québec sont parfois soumis à des délais réglementaires plus importants que dans d’autres juridictions. Toutefois, un certain optimisme se dégage quant à la reconnaissance croissante de cet enjeu (note de Dunsky : à titre d’exemple, le projet de loi 69, actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale du Québec, pourrait contribuer à accélérer certains processus d’approbation).

M. Rhéaume, Mme Trudeau et M. Dunsky ont souligné la nécessité de réformes visant à accélérer la prise de décisions réglementaires et à offrir davantage d’agilité et de souplesse aux distributeurs d’énergie et à leurs clients pour qu’ils puissent mettre en œuvre leurs plans de décarbonation. Ils ont également discuté du risque que représente l’incertitude réglementaire pour les promoteurs de projets énergétiques, et du danger que des retards trop fréquents par rapport à d’autres collectivités publiques compromettent la réalisation de certains projets.

D’autres sujets abordés : main-d’œuvre qualifiée et acceptabilité sociale de la transition

Les panélistes ont également soulevé d’autres enjeux importants, tels que les coûts économiques et environnementaux de l’inaction, l’importance d’une main-d’œuvre qualifiée pour soutenir la transition énergétique, ainsi que la nécessité de mieux mobiliser et sensibiliser le public aux grands projets d’infrastructure et aux retombées positives qu’ils peuvent générer pour le Québec.

Nous vous invitons à visionner l’enregistrement du webinaire (sous-titres disponibles) pour découvrir l’intégralité de la discussion.

Visionner le webinaire « Les 20 prochaines années : le Québec maintiendra-t-il son leadership dans la transition énergétique? »


Pour en savoir plus sur le leadership éclairé de Dunsky

Nous remercions chaleureusement l’ensemble des conférenciers invités ainsi que tous les participants qui ont contribué au succès de notre série de webinaires marquant notre 20e anniversaire. Pour rester à l’affût de nos prochains webinaires et des perspectives partagées par notre équipe, nous vous invitons à vous abonner à notre infolettre.

Réflexions connexes